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Anatema de Jimina Sabadú 2024) - ★★★★★★★☆☆☆

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En 2006, six réalisateurs espagnols se sont conjointement associés afin de produire et de mettre en scène six longs-métrages réunis sous la bannière Películas Para no Dormir. Parmi lesquels, Jaume Balagueró et Álex de la Iglesia. Depuis, ce dernier a créé une nouvelle anthologie intitulée The Fear Collection et qui dès 2020 a fait l'objet d'un long-métrage qu'il a lui-même réalisé sous le titre Veneciafrenia. L'année suivante, Jaume Balagueró a pris la relève et à signé quant à lui Venus. Il aura fallut patienter deux années supplémentaires pour voir débarquer Anatema de Jimina Sabadú. Première réalisatrice espagnole de sexe féminin à participer à ce type de projet réunissant jusque là des cinéastes masculins, la quadragénaire signe avec ce premier long-métrage, un film d'horreur qui n'a absolument pas à rougir face à la concurrence masculine. Bien au contraire. Toujours produit par Álex de la Iglesia et par Carolina Bang avec laquelle ce dernier avait déjà produit les deux précédents films de cette collection que l'on espère voir durer dans le temps, Anatema met en scène une religieuse du nom de Juana Rabadán (Leonor Watling) qui sur demande de l'archidiocèse accepte de retourner dans la ville de son enfance afin d'élucider le mystère qui entoure plusieurs morts ayant eu lieu dans une église du vieux Madrid. Après une scène d'ouverture étonnante et ne laissant planer aucun doute quant à la présence du Mal en ce lieu Saint, les différents protagonistes du récit se réunissent autour de cette affaire religieuse particulièrement angoissante qui semble-t-il, aurait débuté au moment même où une équipe d'électriciens chargés d'effectuer des réparations dans l'église aurait ouvert par mégarde une crypte jusque là condamnée. L'on retrouve donc autour de l'actrice, Pablo Derqui et Jaime Ordóñez, dans les rôles respectifs des Pères Angel et Cuiña, ainsi que Keren Hapuc dans celui de sœur Mara. Ce carré de personnages devra accepter de confronter ses propres craintes afin de pénétrer la crypte dans ses plus profondes fondations. Là où le Mal s'est tapi. Extirpant ainsi par erreur un sceau qui retenait jusque là les suppôts du démon qui désormais vont pouvoir sortir au grand jour.... Sauf que, ben en fait, non, pas du tout. D'ailleurs, ceux-ci nous ont montré dès le début qu'ils étaient en mesure de le faire malgré la présence du ''scellé'' en question. Tourné à Madrid et à Biscaye dans la province du nord de l'Espagne, certains plans de Anatema ont en outre été précisément tournés dans les Grottes de Pozalagua.


Ces scènes figurent les immenses fondations de l'église dont les diverses parties visibles de l'extérieur ne sont, comme l'indique l'un des protagonistes du récit, que la partie émergée de l'iceberg ! Le principal atout de l'intrigue, ce sont bien évidemment ses interprètes, lesquels entrent en une parfaite communion dans cette enquête religieuse parfois passionnante. Également scénariste, Jimina Sabadú insiste surtout sur le personnage de Juana Rabadán, une restauratrice de talent au fort caractère dont l'ancien époux s'est suicidé suite à son emprise par un démon pourtant chassé lors d'un exorcisme. Pour couronner le tout, le frère de la religieuse, Miguel (Mauro Brussolo) est cloué dans l'un des lits du Monastère où vit désormais sa sœur et possède le don d'être, comme les Saints, à deux endroits en même temps! La réalisatrice ne demeure pas moins consciente de l'importance des personnages qui orbitent autour de son héroïne et chacun d'entre eux est parfaitement campé. Malheureusement, le long-métrage n'est pas exempt de défauts. En effet, si toute la partie qui concerne l'enquête du quatuor est particulièrement convaincante, tout ou partie des interventions démoniaques frise le ridicule. Leurs diverses représentations apparaissent avec la hâte d'un enfant pressé de s'amuser avec ses nouveaux jouets. Quant à l'apparence de certains d'entre eux, là, rien de vraiment original puisque la Nonne Blanche incarnée par Laura Sánchez a tout de l'allure grossièrement dessinée de celle produite par l'univers Conjuring et mise en avant dans The Nun de Corin Hardy en 2018. Ajoutant à cette apparition grotesque, quelques ''gargouilles'', une version noire de la nonne à travers le Diablo Negro Rocco (interprété par Christian Pérez) et quelques joyeusetés supplémentaires comme des bandages constitués de boyaux humains prenant vie ou encore une créature au corps parcheminé de visages agonisants (une idée probablement pompée à l'un des longs-métrages de la franchise A Nightmare on Elm Street). De bonnes idées pour un combat final qui paraît extrêmement faiblard au regard des ambitions scénaristiques. Bref, Anatema vaut surtout pour l'investigation de ses quatre héros dans ce qui constitue une porte ouverte vers l'Enfer. Mais une fois arrivés à l'intérieur, c'est pour le spectateur, une véritable douche froide...

 


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