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Sinners de Ryan Coogler (2025) - ★★★★★★★☆☆☆

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Je voudrais tout d'abord rendre hommage à celui sans le conseil duquel j'aurais sans doute attendu quelques années avant de me lancer dans la projection de Sinners, le dernier long-métrage de Ryan Coogler. Je ne citerai malgré tout pas son prénom car bien qu'il s'agisse d'un jeune homme plutôt sympathique, nos échangent se contentent en général du minimum syndical vu qu'intellectuellement, il ne semble pas avoir encore acquis toutes ses facultés. Ceci étant dit, c'est donc sans réellement prendre au premier degré son affirmation selon laquelle Sinners serait LE film d'horreur de l'année que je me suis tout de même dirigé vers le cinéma le plus proche de chez moi pour assister à ce spectacle d'un peu plus de cent-vingt minutes. Première observation : avant que le long-métrage ne prenne un virage sanguinolent, Ryan Coogler nous détaille l'état de la communauté afro-américaine dans les années 30 du siècle dernier où la ségrégation entraîne et contraint les noirs à l'écart. Le récit situe son intrigue à Clarksdale, siège du comté de Coahoma. C'est là que l'on rencontre pour la première fois le jeune Sammy Moore, surnommé Preacher Boy du fait que son père soit un homme d'église. Véritable prodige de la musique Blues, il débarque dans la maison de Dieu affublé d'affreuses cicatrices au visage. Cut... Retour vingt-quatre heures en arrière. Réapparaissent à Clarksdale les frères jumeaux Elijah et Elias (tous deux incarnés par Michael B. Jordan). Après avoir travaillé ensemble pour la pègre de Chicago, ils reviennent dans leur ville natale et y font l'acquisition d'une scierie dans l'intention de la transformer en bar. L'occasion pour leur cousin Sammy de faire preuve le soir-même de ses talents de chanteur et de guitariste. Tout ce qui va précéder le carnage final est exemplaire. Le film transpire un amour véritable pour la musique noire de cette première moitié du vingtième siècle. Vendu comme un film d'horreur musical et étant lui-même produit et distribué par la Warner Bros qui fut coupable d'un Joker : Folie à deux désastreux, Sinners ne prend fort heureusement pas la même direction. Les interventions musicales sont à minima, savoureuses. Dernier représentant actuel du cinéma de Blaxploitation, le long-métrage de Ryan Coogler est donc constitué d'une grande majorité d'interprètes de la communauté afro-américaine.


Et même lorsque une protagoniste blanche apparaît à l'écran, le script lui accorde des origines africaines (l'interprète de Mary, Hailee Steinfeld, ayant d'ailleurs elle-même du sang africain mais aussi juif, et philippin qui coule dans ses veines). L'homme blanc n'est pas tout à fait évacué du récit puisque dans sa grande majorité, il incarne l'Antagoniste de l'histoire. De manière tout d'abord frontale, à l'image de Hogwood (David Maldonado), ancien propriétaire de la scierie et membre du Ku Klux Klan ! Mais aussi à travers trois ''bouseux'' prénommés Joan, Berth et Remmick (respectivement incarnés par Lola Kirke, Peter Dreimanis et Jack O'Connell). Lesquels débarquent le soir-même et tentent de s'inviter dans le bar des frères jumeaux où l'alcool coule à flot et où la musique bat en rythme. Si la première référence qui vient à l'esprit lors de la seconde partie est évidemment rattachée aux origines du mal retranscrites dans le roman de Bram Stocker Dracula, c'est à un autre type de support auquel on pense lors du déroulement des événements se produisant ensuite exclusivement à l'intérieur du bar. En effet, l'on pense au Vampires de John Carpenter. Et notamment à cette maison abandonnée du Nouveau-Mexique ou à cet hôtel où les héros conduits par Jack Crow (Génial James Woods) finissaient par se faire massacrer par une horde de zombies. Mais plus encore significative est la comparaison entre Sinners et From Dusk Till Dawn de Robert Rodriguez qui en 1996 réunissait deux malfrats, un pasteur et ses deux enfants dans un bar qui cette fois là diffusait une musique Hard-Rock dans un environnement similaire bien que moins chaleureux et où tout allait partir en vrille une fois la nuit tombée. À ce titre, c'est peut-être cette comparaison qui fait que le film de Ryan Coogler est une réussite mais n'est certainement pas LE film d'horreur de l'année. Son originalité, le film la gagne à travers son contexte social et historique. Pour le reste, le film n'est malheureusement pas très innovant. Le carnage qui survient lors du combat final entre nos héros et le groupe de vampires est sympathique, sans plus. Notons quelques vulgarités de langage et une sexualisation qui n'étonne plus vraiment mais qui semble parfois sortir du cadre temporel du récit...

 


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