Nicolas Pappas et Léon Dubois sont deux truands de petite envergure qui vivent tout deux dans une caravane rose. A la recherche d'un emploi, ils montent sur Paris et font la connaissance de Jo Laguerre qui leur offre l'occasion de se faire un peu d'argent en escortant ses hommes durant un hold-up visant un fourgon rempli d'argent. Une fois celui-ci tombé aux mains des hommes de Jo, Nicolas et Léon suivent le véhicule mais finissent par perdre sa trace. Malgré eux, ils retrouvent le véhicule, mais cette fois-ci entre les mains de la police. Décidés à prendre la fuite à bord de leur caravane rose, les deux piètres bandits sont "invités" par l'homme de main de Jo à retourner voir celui-ci. Ils apprennent que les hommes, auxquels ils ont été forcés de donner un coup de main pour récupérer l'argent n'étaient pas de vrais policiers mais bien les hommes d'un gang concurrent de celui de Jo. Ce dernier est furieux car d'après la description que fait Nicolas de celui qui s'avère être celui qui commandait la patrouille de faux policiers, il s'agirait de Raoul Bertrand, le bras droit de "Magnum",son pire ennemi.
Afin de se venger de l'affront qui lui a été fait, Jo confie à Nicolas et Léon la périlleuse mission de tuer Raoul Bertrand. Armés chacun d'un silencieux, les deux hommes se rendent dans le quartier où vit leur future victime. Celle-ci ayant l'habitude d'y promener son chien, ils mettent au point un stratagème censé être infaillible. Mais comme Nicolas et Léon sont aussi mauvais tireurs que gardes du corps, le coup rate. Et c'est sur une coïncidence extraordinaire que l'homme qu'il étaient chargés de tuer meurt. En effet, le chien de Raoul Bertrand parvient à se défaire de sa laisse grâce à un tir malheureux de Nicolas. C'est en tentant de rattraper son animal que la proie de Nicolas et Léon meurt sous les roues d'une voiture.
Jo est aux anges. Persuadé que l'accident de Raoul Bertrand a été manigancé par Nicolas et Léon, il les paie grassement et leur offre même un nouveau contrat visant à déterminer les projets de "Magnum"...
Réalisé par Louis Grospierre en 1967, Du Mou Dans La Gâchette est une comédie essentiellement interprétée par Bernard Blier et Jean Lefebvre. Les deux homme travaillèrent déjà ensemble sur le classique Les Tontons Flingueurs de Georges Lautner. Les deux acteurs y croisent Francis Blanche, Michel Serrault ainsi que Gastone Moschin dans le rôle de Jo Laguerre. Si Bernard Blier et Jean Lefebvre portent le film sur leurs épaules, ils ne faut surtout pas s'attendre à un film de la trempe du chef-d'œuvre de Lautner. Le scénario est des plus léger et confronte les acteurs à une série de péripéties toutes similaires. Des contrats qui, à défaut d'être menés à bien, profitent de la chance miraculeuse des deux hommes. Deux poltrons qui véhiculent une image forte auprès de leur ami "La Prudence" mais pas forcément auprès de la jeune mauvaise graine, déjà aguérrie à des techniques modernes et qui se gausse des leçons prodiguées par les spécialistes.
Le film, déjà, paraissait d'un autre âge. Alors, qu'en penser aujourd'hui? Louis Grospierre pensait sans doute qu'en employant les plus belles gueules du banditisme cinématographique d'alors, cela suffirait à faire de son film une comédie aussi honorable que celle dont il semble s'inspirer. Sauf que l'absence de scénario, le fainéant et mollasson jeu des acteurs, l'insipide musique et la réalisation cheap ruinent tout espoir; Reste que Du Mou Dans La Gâchette reste une honnête comédie qui se regarde sans véritable déplaisir, ne serait-ce que pour la présence de ces acteurs pour lesquels nous vouons toujours autant d'attachement.