
Un vieux professeur en médecine, Luis, un ancien acteur reconverti en conservateur de musée après qu'un accident l'ait contraint à stopper une carrière pourtant fulgurante, ainsi que Raoul, médecin travaillant dans le même service que Marta.
Alors qu'une quatrième, puis une cinquième femmes disparaissent à leur tour, les autorités mettent en place un quadrillage censé permettre l'arrestation du criminel dans les différents secteurs où il est supposé agir durant la nuit. Mais rien n'y fait... du moins, jusqu'au jour où il manque sa cible. Une nouvelle victime qui n'est autre que Marta elle-même...

Rafael Baledón joue sur le caractère particulier de ses interprètes masculins en les rendant tous aussi suspects les uns que les autres. Le professeur en médecine est un vieil acariâtre misogyne qui n'hésite pas à faire part de son mécontentement vis à vis de la gente féminine. Raoul, fou amoureux de Marta depuis l'âge de sept ans la veut pour épouse. Mais celle-ci étant elle-même amoureuse de Luis, Raoul entre parfois dans des états de colère qu'il a beaucoup de mal à gérer. Quand à Luis, depuis son accident, il n'attend plus rien de la vie. Contrairement au professeur de médecine, il est, lui, fasciné par les femme à tel point qu'il leur accorde l'exclusivité de son musée. Trois portraits pour trois suspects. On le devine, l'un d'eux est forcément le coupable, mais lequel ?
Museo del Horror est une totale réussite car Rafael Baledón parvient non seulement à rendre son intrigue policière intéressante, mais aussi parce que son œuvre dépeint une atmosphère parfois très lourde. Les ruelles noyées sous une brume épaisses, le cimetière et ses déterreurs de cadavres, les visions cauchemardesques de l'une des victimes qui rêve de morts revenant à la vie et sortant de leur tombe, les masques mortuaires, et puis ce tueur au visage monstrueux, camouflé sous une cape qui rappelle parfois la silhouette du célèbre Jack l'éventreur (tout comme certains quartiers du film d'ailleurs). Tout participe ici à rendre l’œuvre de Rafael Baledón captivante. Et le cinéaste y parvient très largement. Museo del Horror demeure donc un film d'une importance considérable dans l'histoire du cinéma d'épouvante mexicain et mondial...