Professeur de littérature et de lettres modernes, Frédéric Game intègre un nouvel établissement scolaire après avoir rencontré des problèmes au lycée Baudelaire. Durant l'accueil des professeurs par la directrice et Bonnet, le censeur, ce jeune professeur aux méthodes originales fait la connaissance de Michel, professeur d'arts plastiques, de Gérard, professeur d'éducation physique et sportive, et de Francis, documentaliste et responsable, aux côtés de la déléguée syndicale Josiane, du centre de documentation et d'information. Dès cette première journée, Frédéric se fait remarquer en arrivant en retard. Puis se sont ses élèves qu'il tente d'élever au dessus de leur habituelle façon d'étudier.
Frédéric, Michel, Gérard et Francis vont très vite monter un tripot au sein du CDI contre l'avis de Josiane. Se mettant à dos la plupart des plus vieux enseignants et de la hiérarchie, ils vont fomenter des stratagèmes afin de vider l’établissement de ses professeurs les plus récalcitrants, du moins ceux qui pointent les travers de ces quatre révolutionnaires de l'enseignement...

L'éducation a été souvent malmenée sur notre territoire. Sans avoir envie d'aborder la frange dramatique du sujet et en se basant uniquement sur les œuvres humoristiques, on ne peut pas dire que l'éducation ait toujours beaucoup inspiré leurs créateurs. On se souviendra pourtant des Sous-Douésde Claude Zidi, du Maître d’École de Claude Berri avec Coluche, des Diplômés du Dernier Rangde Christian Gion déjà avec Patrick Bruel, mais aussi dernièrement de la renaissance du genre à travers les plutôt mauvaisProfs 1 et 2apparemment très inspirés par les films de Claude Zidi et de Patrick Schulmann.
Face à nos quatre principaux interprètes, le cinéaste convoque Guy Montagné, Jean-René Gossart, Etienne Draber ou encore Charlotte Julian. Des personnages détestables, représentation parfaite de cette société qui marche droit et refuse la moindre aspérité. Plus qu'une comédie, P.R.O.F.S est une critique cynique de notre société dont le cadre scolaire sert d'exemple.
On ne compte plus les scènes d'anthologie : Le professeur de philosophie Charles Max (!!!) tondu et rasé afin de ressembler au dictateur Hitler, Gérard se rasant la moitié du crâne et donnant son cours de plongée entièrement nu devant le regard effaré de ses élèves et d'un inspecteur, Francis redéfinissant, la prof de physique projetée au plafond de sa classe durant une expérience chimique ou encore Michel redéfinissant le principe du Land-art en décorant la cours de récréation à l'aide de centaines de couches-culotte. Et que dire de Frédéric qui sèche les cours comme le ferait un élève, ou Francis qui décide de ne plus venir au lycée, sans raison particulière, mais comme il le précise au téléphone, parce qu'il se trouve trop gros !!!
P.R.O.F.Sest donc définitivement une comédie culte, aux nombreuses répliques savoureuses et nantie de certaines situations fort pittoresques. Un régal !