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Tone Deaf de Richard Bates Jr. (2019) - ★★★★★★★☆☆☆

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Pour beaucoup, un bon film demeure encore celui qui fait le plus d'entrée, rapporte le plus de pognon et est adoubé par des critiques et des magasines qui ne demeurent pourtant pas précisément des spécialistes du septième art. Chaque fois que l'occasion se présente, je me remémore cette intense séquence d'une ancienne émission animée par Jean-Marc Morandini lors de laquelle l'excellent Alexandre Astier donnait son opinion sur la télé-réalité tandis qu'une invitée botoxée jusqu'aux bout des ongles, le cheveu sur la langue et le quotient intellectuel en berne, lui rétorquait : '' Vous avez vu le, le, le nombre de téléchepectateurs qui regardent ?'' Une question imparable à laquelle répondait ainsi et avec intelligence, sans un brin d'animosité, mais tout de même un peu d'ironie l'invité de marque : ''Mais je vous félicite... Mais pour répondre à la question de Jean-Marc, je trouve que c'est grave...'' Etc, etc, etc... Bon, et alors, quel rapport avec le film dont il est question ici ? Et bien, en dehors du fait que la valeur d'une œuvre ne repose pas uniquement, ni dans un cas, ni dans l'autre, que sur le nombre d'adeptes, de followers ou de billets verts qu'elle rapporte, il devient en réalité très difficile de démêler le bon grain de l'ivraie. Et ça n'est jamais plus plausible que lorsque l'on prend pour exemple n'importe quel Nanar. Jamais aucun fan pur et dur du genre n'osera avouer que le genre ne fait qu'abriter de très mauvais films. Et pourtant, tel est bien le cas si l'on y relève certains critères qui ailleurs et à d'autres occasions permettent à de supposés chefs-d’œuvre, classiques ou films cultes de faire partie de catégories nettement plus prestigieuses. Tout cela pour évoquer Tone Deaf du réalisateur, scénariste et producteur américain Richard Bates Jr. qui jusque là et en quinze ans de carrière n'a tourné qu'un court et cinq longs-métrages. Une œuvre piètrement estimée par les amateurs d'épouvante et d'horreur, sans doute trop classique dans sa forme et relativement vide dans le fond. Et il est vrai que d'une certaine manière, l'auteur de Excision ou de Trash Fire ne s'est pas trop foulé, régurgitant ainsi l'éternel conflit qui oppose la campagne conservatrice à cette jeunesse dorée,bobo et arrogante pour qui traverser certains territoires est synonyme d'expédition en des terres peuplées de culs-terreux arriérés !


Le titre du quatrième long-métrage de Richard Bates Jr. se reporte à l'absence d'oreille musicale de l'héroïne prénommée Olive et interprétée par l'actrice Amanda Crew. Une jeune et jolie femme a qui tout semble réussir jusqu'au jour où elle perd son boulot et se sépare de son compagnon. C'est sur les conseils d'une amie et ancienne collègue de travail qu'Olive décide de changer d'air et de louer pour quelques jours une superbe propriété appartenant à un certain Harvey. Un vieil homme, veuf depuis peu, victime de cauchemars étranges mais aussi et surtout,désireux de concrétiser un drôle de rêve avant de mourir : commettre un meurtre. Incarné par un Robert Patrick (Terminator 2, The Faculty) qui en prenant de la bouteille apparaît physiquement de plus en plus flippant, ce dernier nourrit une rancœur vis à vis de la société en s'adressant directement à la caméra comme s'il en voulait à la terre entière. Richard Bates Jr. développe certaines idées fort intéressantes comme ces rares séquences de cauchemars lors desquelles notre psychopathe en puissante et en devenir se retrouve confronté à des individus entièrement peints en bleu ou l'étrange relation à distance que nouent Olive et sa mère Crystal (Kim Delaney). Peuplé de personnages secondaires qu'abandonne pourtant en court de route le réalisateur, le film se concentre donc essentiellement sur la jeune femme et son futur bourreau. Un type capable de se soucier des manigances d'un client de bar vis à vis d'Olive tout en ayant le projet de tuer celle-ci après s'être entraîné sur d'autres individus. Robert Patrick apporte beaucoup à ce long-métrage qui cherche autant à séduire les amateurs d'humour noir que d'épouvante. L'acteur incarne un sociopathe froid dont la présence à l'écran contrebalance avec la superficialité du personnage interprété par Amanda Crew. Le réalisateur et scénariste a beau vouloir développer cette dernière à travers la complexe relation qu'elle entretient à distance avec sa mère où l'évocation du suicide paternel (l'acteur Ray Wise dans le rôle de Michael), Robert Patrick porte seul le film sur ses épaules tandis que Richard Bates Jr. tente de cultiver un certain malaise autour de ces seconds-rôles qui gravitent temporairement autour de l'héroïne. Méritant nettement mieux que les critiques qui généralement dénigrent le long-métrage, Tone Deaf est un sympathique petit film d'horreur agrémenté de quelques visions et scènes gore plus ou moins fulgurantes...

 


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