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La falaise mystérieuse (The Uninvited) de Lewis Allen (1944) - ★★★★★★☆☆☆☆

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Je me souviens très clairement de ce jour où je découvrais lors d'un passage à la télévision de l'improbable La chose à deux têtes (The Thing with Two Heads) du réalisateur américain Lee Frost. L'acteur Ray Milland y incarnait le rôle d'un chirurgien de couleur blanche très gravement malade et surtout, TRES raciste. L'on y assistait alors à la transplantation de la tête du dit chirurgien aux côtés de celle d'un condamné à mort de couleur... noire ! Un film de blaxploitation fantastique totalement farfelu mais ô combien cultissime. Je me souviens également très bien de ce pauvre homme dont la femme venait d'être retrouvée morte sur une plage et qui dans l'épisode Faux témoin de la série Columbo suppliait le plus célèbre lieutenant-détective de Los Angeles de retrouver celui qui avait commis le meurtre. Ou encore l'épisode Dites-le avec des fleurs dans lequel un vieil homme amateur de fleurs trucidait son neveu pour une question de gros sous. Dans les deux cas, Ray Milland interprétait l'époux de la victime puis l'assassin. Un acteur touche à tout, capable d'incarner n'importe quel personnage dans autant d’œuvres diverses. Comme celui qui apparaît tout d'abord comme un individu passablement pleutre dans La falaise mystérieuse (The Uninvited) de Lewis Allen. Précédant de très loin quelques-uns des grands classiques de la maison hantée tels La nuit de tous les mystères de William Castle, The Innocents de Jack Clayton, La maison du Diable de Robert Wise ou La maison des damnés de John Hough, le long-métrage de Lewis Allen doit être abordé avec infiniment de précautions. Non pas que le film regorge de séquences si effroyables que votre cœur battra la chamade plus qu'il n'en faut (bien au contraire), mais parce que le réalisateur d'origine britannique qui précédemment ne s'était manifesté qu'à travers le court-métrage Freedom Comes High choisit un angle qui ne satisfera en priorité que celles et ceux qui aiment que l'on tartine un film de bons sentiments quelle que soit sa thématique. Ici, Ray Milland incarne le rôle de Roderick Fitzgerald qui sur supplique de sa sœur Pamela (l'actrice Ruth Hussey) obtient l'autorisation d'acheter pour une somme relativement modique une superbe demeure appartenant à un certain Commander Beech (Donald Crisp) qui saute sur l'occasion pour se débarrasser de cette grande bâtisse dont il refusait jusque là l'accès à sa petite-fille Stella (Gail Russell)...


Une jeune femme âgée de seulement vingt ans dont la mère mourut dans d'horribles circonstances alors qu'elle n'avait que trois ans et dont le père est mort quelques années plus tard. Éduquée d'une main de fer par un grand-père rigide et antipathique, la jeune femme va cependant se faire de nouveaux amis grâce au couple formé par Roderick et Pamela. Ballade en voilier, invitation à dîner... Mais il se passe des choses étranges dans la demeure que viennent d'acquérir les Fitzgerald. Des pleurs nocturnes se font entendre. Les portes et fenêtres claquent régulièrement. Un étrange parfum se diffuse dans les pièces et l'attitude de leur chien change dès qu'il pénètre à l'intérieur. Bref, de quoi faire de La falaise mystérieuse un excellent film de maison hantée. Ce qui n'est malheureusement pas le cas en raison du traitement beaucoup trop romantique imposé aux personnages incarnés par Ray Milland et Gail Russell. Trop timide dans son approche du fantastique (malgré, en outre, une séance de spiritisme à base de Ouija) et donc de l'effroi, le rythme de La falaise mystérieuse est parfois pesant. Dommage car quelques séquences laissaient envisager une œuvre où la peur aurait pu dominer sur tout autre sentiment. Cette pièce étrange dotée d'une verrière et où les fleurs se fanent instantanément. Cette séquence lors de laquelle les nouveaux acquéreurs entendent des pleurs et sont filmés dans une semi-obscurité en haut des escaliers menant aux chambres. Derrière ce mystère se cache plusieurs éventualités. La présence d'un fantôme étant promptement confirmée et résolvant donc une partie de l'intrigue qui entoure la demeure et ses anciens propriétaires, ne restait plus qu'à Lewis Allen et aux scénaristes Dodie Smith et Frank Partos (sur la base d'une écrite par la romancière irlandaise Dorothy Macardle) de trouver un moyen de relancer l'intrigue à travers une toute autre énigme reliant directement les événements avec la mort de la mère de Stella. Parfois remarquable, le noir et blanc de la pellicule permet au réalisateur d'imprimer un réel sentiment d'angoisse dont la séquence opposant le frère et la sœur demeure fort malheureusement, l'une des très rares occasions de ressentir l'oppression qui se dégage des lieux. Lewis Allen s'entoure d'interprètes convaincants mais penche sans doute un peu trop l'intrigue du côté de la romance. Une approche qui bouffe littéralement le côté fantastique. D'autant plus que, choix curieux, Ray Milland interprète un Roderick Fitzgerald pas très courageux et donc certaines attitudes prêtent davantage à sourire...

 


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