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Signs de M. Night Shyamalan (2001) - ★★★★★★★★☆☆

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Première rencontre avec les quatre membres de la famille Hess en 2002 et grosse déception. L'abrutissant Independence Day de Roland Emmerich était déjà passé par là et face à l'apparente quiétude du nouveau récit accouché par M. Night Shyamalan intitulé Signs, l'ennui s'est imposé comme une évidence, déployant ses bras en m'enveloppant jusqu'à ce que mes yeux se ferment et que je m'endorme. Mais maintenant que deux décennies ont passé et que depuis est oubliée cette douloureuse expérience, revoir le cinquième long-métrage de celui qui avant celui-ci s'était surtout fait remarquer grâce aux brillants Sixième senset Incassable m'a permis de redécouvrir l’œuvre sous un nouveau jour. Signs n'est pas le long-métrage rêvé de celles et ceux qui espèrent y croiser des légions d'extraterrestres armés de pistolets lasers auxquels s'opposerait une armée d'hommes impuissants. Tout ici est question d'intimité, au sein même d'un foyer constitué de quatre membres qui essaient tant bien que mal de se reconstruire depuis qu'un drame terrible s'est produit huit mois auparavant. Mel Gibson incarne le père de famille Graham Hess, ancien prêtre qui depuis la mort de son épouse dans un accident de voiture a perdu la foi. Si on ne prie plus dans la ferme familiale qu'entourent des champs de blé, on se pose malgré tout des questions, sur le hasard et les coïncidences. M. Night Shyamalan qui jusque là nous avait habitué à de sensationnelles révélations les dissémine cette fois-ci de manière beaucoup plus discrètes et harmonieuses. Au point que l'on pouvait se demander s'il n'avait perdu de ce pouvoir qui permettait à son œuvre toute entière de prendre la forme d'une toile d'araignée au final saisissant. Signs, l'incompris n'en est pourtant pas moins un grand film, sans grand effets, certes, mais dans la continuité de ce que M. Night Shyamalan semble avoir entrepris depuis l'année du Sixième sens. Le réalisateur et scénariste américain d’origine indienne propose deux phases distinctes au récit qui vont pourtant logiquement se regrouper pour n'en faire plus qu'une. D'un côté, l'indicible et le mystérieux, avec ses agroglyphes (ou crop circles) et de l'autre, ce drame familial. Le sensationnel et l'intimisme. Une famille vivant en retrait et des médias qui très rapidement s'emparent de l'affaire jusqu'à devenir un événement à l'échelle de la planète toute entière...


La fin d'un mode d'existence, celui des Hess dont la mère a disparu et l'extinction, hypothétique, de l'humanité. Traitant ses ''petits hommes gris'' en envahisseurs invisibles, le cinquième long-métrage de M. Night Shyamalan nous rappelle au bon souvenir de La guerre des mondesde Byron Haskin (1953). Des créatures hostiles qui malgré les progrès en matière d'effets-spéciaux n'apparaissent qu'avec parcimonie. Un choix que l'on ne reprochera pas au cinéaste vue l'ampleur des dégâts. En effet, bien que le film date de 2001, l'aperçu de ces créatures en réalité beaucoup plus grandes que dans l'imaginaire se révèle relativement désastreux et n'est en soit pas le principal atout du long-métrage. Comme un puzzle croisant ce fait-divers à l'ampleur mondiale au drame des Hess, M. Night Shyamalan bâtit une œuvre à la fois touchante, intimiste, parfois dépressive et paranoïaque mais aussi et surtout, lumineuse. Où l'espoir tient moins dans l'arrivée de ces créatures intelligentes venues d'ailleurs que dans la cohésion familiale. Mel Gibson, Joaquin Phoenix, Rory Culkin (le frère de Macaulay Culkin, acteur devenu célèbre grâce au rôle tenu dans Maman, j'ai raté l'avion ! de Chris Columbus en 1990) et Abigail Breslin (dont Signsest la première apparition sur grand écran) campent une famille homogène, partageant une nature bien différente mais se complétant merveilleusement bien. L'on retiendra la discrète mais néanmoins merveilleuse litanie du compositeur et claviériste américain James Newton Howard construite autour de quelques notes de piano, signifiant autant la tragédie que le merveilleux qui entourent le récit. Que les fans de M. Night Shyamalan se rassurent : si la révélation finale n'a d'apparence pas tout à fait l'ampleur de celles qui servirent de conclusion aux deux précédents longs-métrages du réalisateur, elle s'y intègre au demeurant parfaitement. M. Night Shyamalan continuait là à bâtir une œuvre en tout point intelligente qui allait sans doute trouver son aboutissement deux ans plus tard avec le chef-d’œuvre, Le village...

 


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