En amoureux de cinéma d'épouvante en général et sans doute de celui de George Romero en particulier, Rick Rosenthal offre plusieurs clins d’œil au premier long-métrage du réalisateur originaire de Pittsburgh, La nuit des morts-vivants. Car ne l'oublions pas : comme l'indique le titre du film, le récit se déroule la nuit d'Halloween est il s'avère donc logique que les foyers accueillent cette nuit là sur leurs petits écrans de télévision ce classique de l'horreur et de l'épouvante datant de 1968. il apparaît même que les programmateurs n'ont laissé d'autre choix aux spectateurs que d'assister à la projection de ce seul long-métrage puisqu'à l’hôpital où chez l'habitant, c'est le même programme qui est proposé. Les plus vicieux s'amuseront d'ailleurs peut-être à vérifier si l'échelle de temps est respectée entre la projection de La nuit des morts-vivants qui intervient à plusieurs reprises durant le récit et les aventures se situant au cœur d'Haddonfield ! En France l'on remarquera surtout un doublage du classique de George Romero qui n'a plus rien de commun avec celui que l'on connaissait jusque là. Un détail... Concernant HalloweenIIà proprement parler, c'est l'occasion de redécouvrir Laurie Strode et Michael Myers mais aussi et surtout le Docteur Loomis, toujours incarné par le génial Donald Pleasence. Dans cette seconde mouture, la jeune héroïne est emmenée d'urgence dans un hôpital entre les murs duquel se déroulera la majorité du récit. Dehors, la ville se soulève et les habitants d'Haddonfield semblent être mus par l'esprit collectif de la vengeance...
Celle et ceux qui découvrirent Halloween Killsde David Gordon Green en 2021 sont en terrain connu puisque ce dernier n'est autre qu'un reboot des secondes aventures de Laurie Strode et de Michael Myers. Si les choses entre l’œuvre originale de 1978 et celle de 1981 n'ont pas fondamentalement évoluées, Rick Rosenthal gratifie par contre les amateurs de slashers d'un Bodycountnettement plus important que trois ans auparavant puisqu'il double le nombre de cadavres. Des meurtres souvent originaux même si certaines situations se montreront forcément invraisemblables comme le démontreront certaines séquences. Jamie Lee Curtis est sous-employée durant les deux tiers du long-métrage puisque allongée dans un lit d’hôpital. Elle demeurera figée pendant la première heure avant de subitement sortir de sa catatonie ! Halloween II introduit le personnage de Jimmy (l'acteur Lance Guest), un adolescent étonnamment préoccupé par la sécurité de Laurie mais qui se montrera relativement inquiétant à certaines occasions. Ponctué de séquences de dialogues parfois relativement ''Soap'', Halloween IIbénéficie de quelques sympathiques trouvailles comme lorsque Michael Myers surgit subitement dans le cadre pour être ensuite filmé derrière son épaule gauche. Le réalisateur reprend quelques idées de l’œuvre originale comme lorsque le boogeyman sort lentement de l'obscurité. Un effet toujours aussi efficace. Dans l'ensemble, le film se tient mais paraît à vrai dire se rapprocher davantage du principal concurrent de la franchise (le Vendredi 13de Sean S. Cunningham et ses suites) que du film de John Carpenter dans le traitement des meurtres. À noter l'esprit parfois ''Giallesque'' de certaines séquences, comme ce flash-back assez piteux intervenant au milieu du récit ou ce plan relativement esthétique filmant en plongée et en noir et rouge le cadavre d'un infirmière vidée de son sang et d'un homme étalé à ses côtés dans une mare écarlate. Il faudra attendre 1988 et le réalisateur Dwight H. Little pour retrouver les principaux protagonistes de la franchise avec... Halloween IV. Car comme les fans le savent très bien le troisième volet Halloween 3 : Le Sang du sorcier réalisé par Tommy Lee Wallace n'a absolument rien à voir avec les autres épisodes si ce n'est son titre et la présence de John Carpenter à la production...