Sorti à deux mois d'intervalle avec Leviathande George P. Cosmatos qui lui-même se situait dans les profondeurs sous-marines, DeepStar Six(retitré chez nous MAL : Mutant aquatique en liberté) avait tout pour faire un excellent film fantastico-horrifique : Un réalisateur mythique, auteur du classique des classiques en matière de slasher (Friday the 13th), également producteur mythique du premier long-métrage de Wes Craven (The Last House on the Left), une société de production elle aussi mythique (Carolco Picturesde Mario Kassar et Andrew Vajna), et des interprètes sinon mythique, du moins fort appréciables parmi lesquels le génial Miguel Ferrer que l'on a pu avoir notamment le plaisir de découvrir dans Robocopde Paul Verhoeven en 1987, Twin Peaks: Fire Walk with Me de David Lynch, ou Iron Man 3 de Shane Black en 2013.
Le récit de DeepStar Sixs'articule autour d'une équipe d'une dizaine d'ingénieurs travaillant sur une plate-forme nucléaire sous-marine qui doit prochainement accueillir des missiles. Alors qu'est ordonné à deux membres de l'équipage de faire exploser une caverne par un certain John Van Gelder (l'acteur Marius Weyers) à l'aide d'une charge explosive, le sol s'effondre, libérant ainsi une monstrueuse créature qui va tenter de décimer tous les membres de l'équipe. Les deux hommes sont les premiers à perdre la vie tandis que la créature se rapproche peu à peu de la station sous-marine, s'apprêtant ainsi à faire connaître le même sort à McBride, Joyce, Diane, Snyder et les autres...
Un Grand film d'horreur, voilà ce qu'aurait dû être DeepStar Sixsi seulement il n'avait pas été dans un premier temps aussi bavard. Mais bien que le film ait reçu à l'époque de sa sortie un accueil plus que mitigé, ce long-métrage réalisé par Sean S. Cunningham dont le premier volet de la longue saga des Vendredi 13reste encore aujourd'hui comme l'un des deux ou trois slashersles plus célèbres, n'est finalement pas si mauvais que le prétendaient les critiques d'alors. Bien entendu, si on le compare à Alien, le Huitième Passagerde Ridley Scott ou Abyssde James Cameron dont il reprend certaines grandes lignes, DeepStar Sixparaît bien fade. Cependant, et malgré ses atours de petite série B sans prétentions, le film de Sean S. Cunningham réserve tout de même quelques sympathiques séquences qui agiront sans doute encore aujourd'hui sur les spectateur victime de claustrophobie ou ayant une peur irraisonnée pour les fonds marins ou celle de mourir noyés !!!
On aura le plaisir de découvrir un Miguel Ferrer qui, s'il n'est pas vraiment le méchant du film, demeure fidèle à l'image qu'il reflète à l'écran : ici, il n'agit pas en temps que héros mais plutôt en tant que réparateur et accessoirement, poltron de l'équipe, mettant ainsi involontairement la vie de ses compagnons en danger à plusieurs reprises. À ses côtés, nous retrouvons l'actrice Nancy Everhard qui a majoritairement tourné pour le petit écran mais que l'on a notamment pu découvrir en 1989 dans The Punisherde Mark GoldBlatt aux côtés de Dolph Lundgren, ou dans le téléfilm Le Procès de l'Incroyable Hulkaux côtés de Bill Bixby et Lou Ferrigno la même année. On retrouve également Greg Evigan, Cindy Pickett, Marius Weyers, ou encore Thom Bray. Bonne ambiance, décors parfois étouffants et créature entièrement gérée en animatronique. Sorte d'immense crabe relativement bien animé, le monstre des profondeur possède par contre une allure digne d'un ''Craignos Monster'' , un terme inventé il y a longtemps par le fondateur du magazine Mad Movies Jean-Pierre Putters. À part cette grossière faute de goût, DeepStar Sixa finalement plutôt bien vieilli puisqu'on pourra davantage l'apprécier qu'à l'époque de sa diffusion en salle...