Soirée spéciale Found Footage hier soir avec trois films dont le quatrième volet de l'insipide saga des Paranormal Activity et dont je parlerai sans doute une prochaine fois. Pour changer un peu dans ce registre très à la mode actuellement au cinéma, j'ai choisi, concernant l'un des deux autres, un film catastrophe datant de 2014 et signé par l'américain Steven Quale dont c'est le cinquième film après, entre autre, Darkness en 1988 (qui n'a rien à voir avec l'oeuvre homonyme signée Jaume Balagueró) ou bien le cinquième volet des Destination Finale en 2011.
Lorsque l'on découvre que le cinéaste a été crédité comme second réalisateur sur deux des plus grands succès du mondialement connu James Cameron (pour Titanic et Avatar), on est plutôt confiant. De mémoire, les amateurs de zombies reconnaîtront l'actrice Sarah Wayne Callies qui interprétait Lori Grime, l'épouse de Rick, le héros de l'excellente série The Walking Dead.
Into The Storm et donc sorti dans les salles en 2014 mais il a été réalisé deux ans plus tôt à Détroit dans le Michigan mais est censé se dérouler à Silverton dans l'Oklahoma. L'unité de temps est très courte puisque l'intrigue se déroule sur une durée de quelques heures entre les prémices d'une tempête jusqu'à l'immense tornade qui va ravager la ville toute entière. On y découvre une école, ses élèves et ses enseignants pris dans l'étau d'une catastrophe naturelle extraordinaire. Comme vont l'être également des chasseurs de tornades, deux redneck et deux étudiants coincés dans une ancienne usine effondrée.
Steven Quale imprime à son œuvre un rythme qui ne ralenti jamais, et découlant des différentes intrigues qui passent allégrement des unes aux autres afin justement d'éviter le moindre temps mort. Si l'interprétation est plutôt bonne de la part de la totalité des interprètes, ce sont surtout les effets-spéciaux qui retiennent l'attention. En mode numérique, les différentes tempêtes et tornades sont criantes de vérité. Il y a bien ça et là quelques micro-détails qui nous rappellent parfois que tout n'est que fiction mais on est littéralement plongés au cœur de la catastrophe grâce au principe choisi de la caméra à l'épaule. On pourra toujours critiquer le fait que le corps humain résiste un peu trop facilement à des vents soufflant à 300 kilomètres-heure quand tout autour voitures,camions et maisons s'envolent comme des fétus de paille mais l'essentiel est là : le spectacle est total et c'est tout ce que l'on demande à ce film...
En 2011, la Norvège elle aussi se lance dans l'aventure du found-footage. Et pourquoi pas d'ailleurs. Le genre n'étant définitivement pas l'apanage des cinémas américains et espagnols, le cinéaste norvégien André Øvredal signe un film réellement étonnant. The Troll Hunter(Trolljegeren) mèle fantastique, légende nordique et suspens avec, malheureusement, plus ou moins de bonheur. Combinant des oeuvres comme Le Projet Blair Witchà un scénario encore jamais vu, le film du norvégien a la faiblesse de tomber dans des genres un peu trop divers pour convaincre. L'humour pince sans rire qui pourtant habituellement et l'une des marques de fabrique du cinéma scandinave plombe ici le film dans sa globalité.
