Le véhicule commercial Nostromo, transporte vingt millions de tonnes de minerai. Il est sur le chemin du retour vers la Terre lorsque son équipage, constitué de sept passagers en hibernation, est soudainement réveillé. Tous les membres sont persuadés d'être arrivés à destination mais "maman", l'ordinateur central du Nostromo, indique au capitaine Dallas qu'elle vient d'intercepter une émission d'origine inconnue. Selon une close contenue dans le contrat de chacun, tout signe d'une présence intelligente doit faire l'objet d'une recherche. Certain passagers sont contrariés à cette idée sauf le médecin de bord qui n'oublie pas de rappeler à ces derniers que le moindre manquement à la règle signifie une suppression de la prime de fin de voyage. C'est donc dépité que l'équipage prends place à bord d'une navette et s'apprête à se poser sur le sol de la planète d'où provient le message.

Quelques temps après, le docteur demande à Dallas de venir à l'infirmerie. L'équipage tout entier se rends alors sur les lieux et est heureux de découvrir un Kane libéré du parasite et enfin réveillé. Affamé, Kane réclame à manger et l'équipage alors en profite pour aller se nourrir. Durant le repas, Kane est pris de convulsions et, alors qu'il est allongé sur la table, ses amis contemplent avec effroi l'horrible petite créature qui s'extrait violemment de son torse avant de prendre la fuite...
Un chef-d'œuvre qui consacre deux genres: La science-fiction et l'épouvante
"Alien, le huitième passager" de Ridley Scott ("Duellistes", "Legend") est sans conteste l'un des meilleurs films de science-fiction de tous les temps. Tourné en 1979 soit trois années avant son autre chef-d'œuvre du genre, "Blade Runner", il allie avec merveille ce genre souvent représenté au cinéma avec une une épouvante parfaitement maitrisée. Deux courants que l'on aurait pu croire incompatibles mais qui dans cette œuvre très sombre font des merveilles. On est loin, très loin de la science-fiction bon enfant de Georges Lucas ("La guerre des étoiles" et ses suites). On retrouvera plus tard cette noirceur désespérée et pessimiste dans "Blade Runner". Dès les premières images et ce long travelling sur le cargo spatial menant sa route vers la Terre, l'oppression, constante se fait ressentir et elle ne nous lâchera pas jusqu'à la fin. Le gigantisme du vaisseau est en totale contradiction avec les longs couloirs exigus qui verront Ripley, l'héroïne de ce film campée par la superbe Sigourney Weaver, batailler avec une force de conviction peu commune, une créature extraterrestre cauchemardesque. L'angoisse atteint son point culminant lorsqu'elle se retrouve seule face au monstre alors que l' équipage tout entier a été décimé. Les couloirs du cargo se transforment alors en dédales sombres et inquiétant et la camera, nerveuse, qui suit Ripley à quelques centimètres dans une course contre la montre et contre la mort est étourdissante.
Les personnages sont tous parfaitement campés (notamment Veronica Cartwright, Yaphet Kotto, Harry Dean Stanton ainsi que Ian Holm) par des acteurs impliqués dans l'histoire. On pense que tout est dit dès lors que la traque commence mais l'ambiguïté dégagée par le personnage de l'officier Ash éclate vers les derniers instants du film et l'on comprends alors le sens réel de l'expédition. Quand à la créature, le huitième passager du titre, elle est d'une incroyable sensualité, ce qui ne l'empêche pas d'être authentiquement terrifiante. La bande son est, quand à elle, presque un personnage à part entière puisqu'elle est d'une efficacité à toutes épreuve notamment dans la scène où Brett (le génial Harry Dean Stanton) part à la recherche du chat de l'équipage. C'est dans l'écho d'une pulsation cardiaque particulièrement angoissante que l'on suit le personnage jusqu'à sa tragique destinée.
Une succession de suites et d'avatars qui prouvent que l'œuvre de Ridley Scott est indétrônable
