Alors que toutes les employées d'une usine de textiles ont reçu en cadeau une blouse de travail toute neuve, toutes SAUF Louise Ferrand, le patron de l'entreprise profite de leur absence pour déménager l'intégralité des machines durant la nuit. Abasourdies, Louise et ses collègues doivent réagir au plus vite. Elles réunissent leur indemnités et accumulent vingt-mille euros qu'elles décident d'employer afin de faire tuer leur patron. C'est Louise qui s'y colle et la voilà partie à la recherche de celui qui les débarrassera, elle et ses compagnes d'infortune, de leur salopard de boss.
Louise tombe sur Michel Pinchon. Un beau parleur qui possède en réalité aussi peu de courage et de talent dans la profession qui intéresse Louise qu'il a d'argent. Incapable d'orchestrer le meurtre d'un chien qui doit lui rapporter vingt euros, le voilà prêt à tout pour empocher les vingt-mille euros promis par Louise. Mais la tâche va se révéler plutôt rude. Après avoir demandé à une amie en phase terminale d'un cancer de tuer le dit patron d'après photo, la jeune femme ayant lamentablement échoué en tuant une autre personne, Michel et Louise font route ensemble, bien décidés à venir à bout de leur objectif. Parce que Michel semble incompétent, Louise va l'assister dans sa mission...

On retrouve une Yolande fidèle à elle-même, jouant sur son physique particulier et un Bouli Lanners toujours aussi épatant. Il y a de la mélancolie dans ce film à l'humour noir irrésistible. Noir mais pas trash comme peuvent l'être certains sketches Groland. Passée la minuscule déception qui peut naître lorsque l'on comprend que le film n'irai pas aussi loin qu'on aurait aimé, Louise6michel se révèle une bonne surprise. Mêlant le social à la comédie noire, Louise-Michelest un excellent défouloir, un exutoire aux maux de notre société. Sous la forme d'un long-métrage, les duos (de cinéastes et d'interprètes) parviennent à nous soulager de cette trop forte pression qui nous donne envie de prendre les armes pour combattre ceux d'en haut qui nous méprisent tant. Moins jusqu’au-boutiste dans sa forme qu'une œuvre d'Albert Dupontel, Louise-Michel demeure pourtant une réussite...